Les condensateurs

La capacité

Si on dispose d'un conducteur, en équilibre électrostatique, seul dans l'espace, la charge qu'il contiendra à sa surface sera proportionnelle à son potentiel.
On nomme capacité la constante de proportionnalité dont l'unité est le farad. Cette constante est positive et ne dépend que de la forme géométrique du conducteur.

Si l'on prend comme exemple une sphère, on obtient une capacité C=4pe0R, R étant le rayon de la sphère.

Le pouvoir des pointes

En utilisant le théorème de Coulomb, on constate que le champ à la surface de la sphère augmente quand son rayon diminue. Ceci permet d'expliquer que le champ est d'autant plus intense à la surface extérieure d'un conducteur que son rayon de courbure est faible.
On peut même observer un courant de charges expulsées du conducteur pouvant faire vaciller la flamme d'une bougie ou mettre en mouvement un tourniquet.

 Le condensateur

La valeur de la capacité peut être augmentée en raccourcissant les lignes de champ entre le potentiel du conducteur et le potentiel nul. Il suffit de mettre en influence électrostatique le conducteur avec un autre plutôt que de laisser "partir" les lignes de champ à l'infini. La cavité de Faraday peut jouer ce rôle.

 

Si elle est conceptuellement intéressante, il faut reconnaître son manque d'intérêt pratique.
Le premier condensateur réalisé est la bouteille de Leyde, réalisée en 1746 par Von Kleist et Musschenbroek.
Deux feuillets conducteurs sont disposés de chaque coté d'une paroi de verre. La capacité réalisée est proportionnelle à la surface des feuillets et inversement proportionnelle à leur distance.

                 
La permittivité diélectrique du vide peut être multipliée par la permittivité relative du milieu diélectrique séparant les deux feuillets conducteurs ce qui augmente la valeur de la capacité.

Les capacités réalisées actuellement sont très utilisées en électrocinétique
 en électroniques (pF au mF) ou bien en électrotechnique ( >mF)