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L'automatiqueL'automatique est plus une façon d'aborder les problèmes scientifiques et technologiques, qu'une branche de la physique s'intéressant à un phénomène particulier. Elle y gagne, comme les mathématiques, un caractère universel. Et, comme les mathématiques, c'est une science, c'est à dire un ensemble de savoir, de connaissances. La science n'est effectivement pas seulement le concept qui permet de comprendre, c'est aussi la manière d'aborder et de résoudre le problème posé. L'automatique ne classe pas les modèles scientifiques à l'aide de leurs concepts physiques, mais en fonction du modèle mathématique choisi pour le résoudre. Un des buts de l'automaticien sera de choisir, parmi les modèles à sa disposition, celui qui semblera le plus adapté au problème. Cette approche est très fructueuse technologiquement et scientifiquement parlant car elle tend à ramener l'inconnu vers le connu à l'aide de critères comparatifs.
Modèle du premier ordre fondamentalUn des modèles les plus simple, et qui est familier à chacun de nous, est la proportionnalité de l'effet à la cause. Pourtant ce modèle est insuffisant dans un cas très concret, la mécanique. La mécaniqueDans l'application de la mécanique à la vie quotidienne, l'effet est la vitesse de l'objet, la cause est la force exercée sur l'objet. Approche classiqueOn a pendant longtemps essayé de mettre en évidence une proportionnalité entre ces
grandeurs. Cette recherche n'a pas été vaine car elle a permis, en soulignant le rôle
de la masse d'inertie, de comprendre l'importance de la quantité de mouvement en
mécanique. Le rôle des mathématiquesLes mathématiques vont maintenant permettre la traduction du concept, la construction
du modèle et sa résolution. On cantonne souvent, par ignorance, les mathématiques dans
un rôle de simple outils de résolution de problème, alors que son importance est tout
autre. qui affirmerait que le langage n'est qu'une traduction de la pensée, le langage
construit la pensée tout autant qu'il la traduit (le langage de Pao J. Vance). On peut donc dire que, si le langage
mathématique en est une des parties bien visible, les mathématiques sont bien plus qu'un
simple mode de transcription. Le premier ordreCes modèles simples de proportionnalité de l'effet ou de sa variation à la cause sont vite insuffisants, j'en prendrai deux exemples. promenade en voitureLe premier, toujours dans la mécanique. Quand on conduit une automobile, en ligne
droite, la cause est la position de l'accélérateur, pour un rapport donné, et l'effet,
la vitesse. Réchauffement d'un congélateurLa cause est ici la température extérieur et l'effet la température intérieur. Modélisation linéairePour un modèle linéaire, on choisira le caractère proportionnel de la cause à
l'effet ou à sa variation. Cette façon de faire, nous l'avons dit, a été à la base de
la mécanique classique. Elle donne un très bon accord avec l'expérience dans de
nombreux cas, et a le mérite d'avoir à disposition des théories mathématiques
puissantes et bien rodées. UtilisationL'utilisation du modèle, en automatique, va donc passer par deux phases, une recherche théorique sur le modèle à l'aide des mathématiques, et une recherche de conditions d'applications. Traitements mathématiquesExemples d'applications |